& les Chroniques
Express
House of Harm
"Vicious Pastimes"
DATES | Sorti le 4 septembre 2020 | Publié le mardi 24 novembre 2020
POURQUOI | Pochette
ET ALORS | On est tout de suite tombé sous le charme de la new wave de House of Harm. Le premier contact a évidemment eu lieu avec la pochette et ces trois silhouettes monochromes et floues, hommage forcément intentionnel au "Pornography" de The Cure. La référence à leurs grands-parents britanniques ne s'arrête pas là tant la formation originaire de Boston s'amuse à piocher ça et là sons et mélodies qui ne sont pas sans rappeler celles de Robert Smith, les clochettes de "Coming of Age", la rythmique et la basse du démarrage de "Against the Night", ou encore la petite mélodie de guitare de "Catch". Mais ces clins d'oeil ne sont que des repères rassurants et amusants et n'entachent en rien la construction des compositions, pas plus que leur originalité. Celles-ci s'avèrent en effet bourrées d'intelligence et fichtrement efficaces. Les synthés, guitares, et rythmiques puisent allègrement dans le genre sans finalement ne plagier aucun groupe particulier, on ne pense d'ailleurs jamais vraiment à The Cure, d'autant que la voix de Michael Rocheford, si elle aussi suit les codes du genre, s'impose et contribue à entériner l'identité propre du groupe. 35 minutes trop courtes qui incitent à écouter encore et encore le disque.
CONNEXE | The Cure | New Wave | Synthpop
VOUS
LECTEURS
14
PRÉMO
14/20
Wingtips
"Exposure Therapy"
DATES | Sorti le 23 août 2019 | Publié le jeudi 26 septembre 2019
POURQUOI | Pochette | Américain
ET ALORS | Il faut à peu près 20 minutes pour comprendre pourquoi l’ombre de Robert Smith se dessine derrière ce projet synthpop originaire de Chicago. Au départ "Deaf Pursuit" ne laisse rien transparaitre tant le lyrisme un brin romantique du chant de Vincent Segretari renvoie vers de belles ambiances new wave 80’s, mais dès le titre suivant, "Accidental Effigies", cette même voix se transforme et semble mimer celle si caractéristique du leader de The Cure d’une façon assez inattendue car la synthpop du duo, sombre, riche, comme une version plus "lumineuse" de Cold Cave, a déjà réussi à se mettre en place d’une façon assez sérieuse. Mais à peine quatre titres plus loin, avec "Here and Now", de cette synthpop il ne reste plus grand chose tant une nuée de guitares s’impose et prend la place des sons jusque-là électroniques. Et quelles guitares, ce ne sont pas moins celles du Cure période "Disintegration"/"Wish" qui déferlent sur la deuxième partie du disque et lui font prendre un virage à 180 degrés qui malgré tout continue tant bien que mal à tenir la route. Une expérience incongrue, juste plaisante, pas très ambitieuse ni très maline, à l’image de la pochette du disque.
VOUS
LECTEURS
11
PRÉMO
9/20
Data Fragments
"Data Fragments"
DATES | sorti le 17 mars 2019 | Publié le mardi 7 mai 2019
POURQUOI | Grèce | Pochette | Nom
ET ALORS | Il suffit d’un son, d’un effet, d’une mélodie ou simplement d’une ambiance, et l’on se retrouve immédiatement renvoyé aux compositions de The Cure. Est-ce une malédiction qui empêcherait toute jeune formation d’obédience new-wave a s’imposer, comme si le groupe de Robert Smith était omniscient, ou bien sont-ce nos oreilles qui manquent de discernement ? Vous l’avez compris, Data Fragments baigne dans ces ambiances new-wave que l’on rattache souvent aux premiers Cure, mais qui rappellent aussi Little Nemo, Sad Lovers ou des formations plus récentes comme celles que l’on chronique ici. Et ce que ces artistes ont en commun est avant tout le goût de la mélancolie. On pourrait tenter d’estimer l’intérêt qu’il y a à ressasser à l’infini les mêmes sons sans les avoir vraiment digérés, on préférera prendre un sain plaisir à écouter cet album plutôt malin et franchement bien foutu. Cure, toujours…
VOUS
LECTEURS
12
PRÉMO
14/20
Ghostland
"Dances on Walls"
DATES | Sorti le 10 décembre 2018 | Publié le jeudi 14 mars 2019
ET ALORS | Trop de repères peuvent nuir à l'auditeur. "Dances on Wall" de Ghostland en est un parfait exemple. La formation est originaire d’Athènes et a signé avec le label parisien Manic Depression pour son premier album. Un label d'obédience gothique, qui accueille un groupe au nom qui l'est tout autant. Une poignée d'indicateurs comme autant de fausses pistes qui desservent les premières écoutes. Le disque est en effet plus lumineux que ce à quoi on pourrait s'attendre, neuf titres menés par la voix rafraîchissante de Makrina qui rappellent avant tout une autre formation bien éloignée de cet univers, les Canadiennes de The Organ. On est malgré tout plus près de Cure que des Smiths, avec quelques synthés en prime et de belles lignes de basse, mais il y a ici cette même lumière, ce don pour les mélodies enjouées et les compositions riches qui emporte tout et nous permet de passer un très bon moment.
VOUS
LECTEURS
13
PRÉMO
14/20
Evi Vine
"BLACK / / LIGHT / / WHITE / / DARK"
DATES | Sorti le 22 février 2019 | Publié le lundi 4 mars 2019
ET ALORS | Le set d’Evi Vine en ouverture de Brendan Perry au Petit Bain nous avait fasciné. Le troisième album de la Londonienne sort quelques semaines seulement après sa prestation, et c’est avec plaisir que nous retrouvons cette voix douce et fragile, toujours à la merci des guitares impitoyables fournies par Peter Yates (Fields of the Nephilim), et flottant avec aisance sur des traitements impressionnants de noirceur. On y retrouve des sonorités proches des premiers disques de Sigur Rós, et une rythmique totalement absente du live, sur laquelle Simon Gallup (The Cure) a prêté son jeu de basse. Les ambiances sont sous tension, de sorte que celle qui fût la chanteuse sur trois titres du premier album de The Eden House apporte seule les rayons de lumière dans cet univers lugubre et angoissant, comme l’annonce très clairement le titre de l’album avec son effet de miroir déformant.
VOUS
LECTEURS
14.5
PRÉMO
14/20
FILTRES | Records | The Cure